Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

5.9.05

De l’énergie, du lion, de la grotte, et toute cette sorte de chose.

Sous la pression des nombreuses demandes d'explication, je vais ici publier le texte qui est à l'origine de ma signature énigmatique (pour mes emails), à savoir :
"Si le Lion ne sort pas de la grotte, l'Ours fait de l'aérophagie" (Proverbe Gersois)

Il s'agit d'un petit texte écrit un soir de déconnante et d'ébriété avancée (mais pas assez pour m'empêcher de coucher le machin sur le papier avant de m'effondrer). Voici donc la chose qui fut :

Le lion est-il sorti de la grotte ? Excellente question, je vous remercie de me l’avoir posée. Taï-shi mis à part, il suffirait théoriquement de guetter les odeurs pour le savoir. Car comme dit le dicton populaire, si le lion ne sort pas de la grotte, l’ours fait de l’aérophagie. Etonnant, non ? Pourtant, tout s’explique facilement, selon le bon sens populaire, qui prévaut toujours quelque part.
Vous êtes perdu, là, un petit peu à l’Ouest ? Bon, j’admets, reprenons au début. Et au début, il y a toujours la théorie. C’est d’abord une question de respiration. Inspirez, pensez profondément à votre trou de balle, visualisez vos entrailles et faîtes-les descendre vers l’orifice terminal, sans comprimer, sans forcer. Aucun muscle ne doit macher du fer pour se faire. Il faut simplement matérialiser l’apesanteur, lui donner un périmètre d’action vital, focalisé tout entier dans un zoom anal qui conduit à la libération terminale, c’est fatal et primordial.
Là, si vous menez à bien cet exercice de base, vous rentrez de pleins pieds dans la sphère de contrôle émotionnel à géométrie invariable, retour à la nature, aux origines les plus primatives. J’entends bien évidemment par ici la filliation directe à la grande famille des primates, sans remonter plus loin, parce que j’ai des doutes sur la signification conceptuelle des énergies primordiales, concernant les protozaires de toutes sortes.
Mais voilà, on y vient. Il faut atteindre l’état de décompression vertébrale ad hoc pour pleinement capaciter l’individu dans sa quête de réalisation personnelle. Et c’est bien à cela que sert cette technique cérébro-rectale. Et c’est bien là que l’on voit que tout est lié. Le lion doit sortir de la grotte, l’émotion totalement expurgée de la boite de conserve en un rugissement primato-primitif absolument… disons, total. Pour bien faire.
Et que se passe-t-il si le lion ne sort pas de la grotte ? Le vacuum intestino-sphinctérien ne voit pas un continuum d’espace-temps fluide, libéré de toute contrainte. Il ne syntonise pas avec les palpitations quantiques, l’interaction forte et les forces diverses et variées qui font péter les gerbes photoniques de la sainte lumière divine. Le truc, c’est qu’il est pas libre, quoi. Il est en-gluons, pour poursuivre la métaphore de la physique quantique. Du coup, ça ne passe pas nikel-chrome, ça va, ça vient, ça bouillonne et ça revient, ça bulle, ça chimiose, et même, ça catalyse. Et c’est pour cela que l’ours fait de l’aérophagie quand le lion ne sort pas de la grotte.