Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

18.10.05

Séquelles du NON à gauche

Dans Libé ce matin :
"Laurent, François, Jack et les autres, tous les autres, de Dominique à Ségolène, en passant par Martine, voire Lionel... Le Parti socialiste manque de primaires, mais croule sous les prétendants. En panne de leadership, secoué par des divisions intestines et au point mort sur le plan programmatique, le PS est même victime d'un drôle de phénomène : moins il apparaît en mesure de l'emporter en 2007, plus ses dirigeants sont nombreux à afficher leurs ambitions élyséennes. Comme s'ils piaffaient de conduire la gauche à la défaite..."
Fabius, Emmanuelli, Mélanchon et tout cette clique hétéroclite a détruit la légitimité de la direction du PS par la négation du vote interne des militants sur le référendum, et ses conséquences sur le résultat final.
Il y a une vieille question de philosophie politique posée depuis très longtemps, et même bien avant Machiavel. Une plus grande diversité des points de vue eaugmente richesse du débat démocratique. En même temps, elle se heurte à la "praxis" politique et au paradigme majoritaire inhérent aux démocraties occidentales : le politique c'est aussi l'action, pas uniquement les idées, et il existe un périmètre d'action qui surpasse tous les autres, celui de la Présidence de la République. Pour prétendre à investir ce périmètre, il faut le contraire de la multiplicité, il faut l'unité.
Les politiciens du PS le savent bien, ce qui veut dire qu'ils ont déjà fait une croix sur la prochaine élection présidentielle et que le jeu actuel ne sert qu'à dégager un leader qui assoiera une forme de légitimité pour concourir au job "de dans 7 ans", comme diraient les guignols.
Personnellement, je ne sais pas si c'est du pragmatisme cynique, ou une énorme connerie stratégique. Parce que quelque chose me dit que les Français ne sont pas loin de vouloir sanctionner maintenant l'incurie au pouvoir depuis 2 mandats présidentiels.
Fabius, je ne te pardonnerais jamais.