Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

5.4.07

On a les thermomètres qu'on mérite

Entendu de Yan Arthus Bertrand ce midi à la télé : "on a les hommes politiques que l'on mérite".

Et il a complètement raison. Les hommes politiques, pour l'essentiel et à de rares exceptions près, reflètent les courants d'opinion. Ils se nourrissent des tendances, des idées, et des lieux communs du commun, afin de s'en attirer le vote et de coller à l'opinion. Ensuite, et seulement ensuite, ces opinions et tendances se répartissent dans l'échiquier politique en fonction des "principes et idées", et des éthiques politiques (ainsi que des éthiqu-ettes).

Les hommes politiques sont des thermomètres plantés dans les fesses françaises, ou des girouettes bien orientées dans le vent sur nos clochers.

Un Le Pen existe en France parce qu'il existe un racisme fondamental et des peurs irraisonnées en France, et parce qu'il y a aussi tout un tas d'abrutis qui trouvent aisé et sans grave conséquence de faire du vote protestaire primaire sans avoir pour autant des idées extrémistes comme celles de Le Pen pour lequel ils vont voter. Imbéciles inconscients et inconséquents.

Les enjeux fondamentaux de l'écologie sont vaporisés dans les programmes de droite ou de gauche, et dans un parti écologique au fonctionnement groupusculaire et immature, parce que ces enjeux ne sont pas encore assez reconnus par les français eux-mêmes. Folie.

Un Sarkozy peut présenter un programme économique Reaganien vieux de 25 ans, et qui fait se gausser le très libéral anglais Financial Times (jusqu'à lui faire dire que les Français "malgré tout ce qu'on peut penser d'eux ne méritent quand même pas de subir un Sarkozy"), parce que les Français ne pensent qu'à leur nombril pour bader des réductions d'impôts, qui une fois obtenues, les mettront dans la rue pour râler que les services publics ne fonctionnent plus, qu'ils n'auront pas de retraite, et que la sécu ne veut plus les rembourser. Le beurre, l'argent du beurre, et la crémière, sinon c'est la révolution ou le vote Le Pen.

Les femmes sont les plus exigeantes et les plus critiques de la Royale de service, et pensent qu'un homme sera plus ferme et plus fiable à la tête de l'état français. Plaignez-vous des disparités sexistes de la société française après ça, et retournez à la cuisine manger votre pain noir.

Si le citoyen n'a pas de conscience politique (au sens large dans toute son acception citoyenne), mature, raisonnée, et objectivement informée, que le citoyen ne se plaigne pas de ses représentants politiques. Il n'a que ce qu'il mérite.