Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

16.10.07

Les "petites" caisses noires du patronat

Les retraits d'argent liquide reprochés à Denis Gautier-Sauvagnac ont été effectués sur plusieurs fonds de réserve de l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM), "dont une caisse de solidarité 'antigrève' créée en 1968" évaluée aujourd'hui à "160 millions d'euros", affirment "Les Echos" dans leur édition de mardi.

Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, le plus important de ces fonds a été baptisé "Epim". Il s'agit d'une "caisse de solidarité 'antigrève' constituée après les événements de mai 1968 pour inciter financièrement les chefs d'entreprise à résister aux syndicats, en cas de conflit social".

"Les Echos" citent un ancien président du CNPF (ancêtre du Medef) non-identifié expliquant que le but de cette caisse était "d'éviter la mollesse de certains patrons dans les négociations, de les encourager à la fermeté moyennant rétribution".

Cette caisse cachée était alimentée par une "cotisation spéciale (...) de l'ordre de 0,1%" de la masse salariale des entreprises. "Aujourd'hui, il s'agit d'un portefeuille dont la valeur de marché s'élève à 160 millions d'euros", affirment "Les Echos".

Parallèlement à "Epim", "la cagnotte de l'UIMM se compose d'autres fonds dont la valeur comptable se chiffre en centaines de millions d'euros supplémentaires", ajoute le quotidien économique, précisant que leur existence "doit être révélée dans les prochains jours".

Denis Gautier-Sauvagnac, mis en cause dans d'importants retraits en liquide sur des comptes de l'UIMM, s'est retiré lundi de la négociation sur la modernisation du marché du travail, mais conserve ses mandats au sein du Medef.

Et ce qui est savoureux dans tout ça, c'est de voir le patronat tenter de justifier ces valises de billets sur caisses noires, qu'elle ne peut pas nier vu qu'il y a des preuves et que la justice a mis le nez dedans, en faisant croire que cet argent a été donné aux syndicats. Sans jamais apporter le plus petit début de preuve. Mais ça sauve la face du Medef en faisant croire que celui-ci est raquetté par les syndicats français. Super crédible, surtout quand on sait que les-dites caisses noires ont été constituées pour contrer les actions des syndicats.