Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

31.8.05

Retour 300 ans en arrière

Teaching of Creationism Is Endorsed in New Survey
The New-York Times
Published: August 31, 2005

In a finding that is likely to intensify the debate over what to teach students about the origins of life, a poll released yesterday found that nearly two-thirds of Americans say that creationism should be taught alongside evolution in public schools.
The poll found that 42 percent of respondents held strict creationist views, agreeing that "living things have existed in their present form since the beginning of time."
In contrast, 48 percent said they believed that humans had evolved over time. But of those, 18 percent said that evolution was "guided by a supreme being," and 26 percent said that evolution occurred through natural selection. In all, 64 percent said they were open to the idea of teaching creationism in addition to evolution, while 38 percent favored replacing evolution with creationism.

J'en suis désolé, mais le continent nord-américain continue de dériver de plus en plus loin de nous. Le siècle des lumières semble bien loin, l'homme ne descend pas du singe, Darwin est un hérétique qu'on aurait du mettre au bucher et etc. Bientôt on nous dira que les Arabes n'ont pas d'âme, et les athées comme moi seront persécutés.

Vous allez me dire que j'exagère, que c'est du délire et de l'anti-américanisme primaire. Laissez-moi vous raconter une petite anecdote.

Lorsque j'avais fait faire mon visa pour une mission en Arabie Saoudite l'année dernière, il y avait une case dans le formulaire me demandant ma religion. J'avais écris no religion, et le visa n'avait pas pu être établi tant que je n'avais pas précisé une religion. J'ai accepté qu'ils écrivent catholique pour que ce visa soit établi. En d'autres termes, je pouvais être un mécréant catholique, mais je n'avais pas le droit d'être un incroyant.
J'espère ne jamais voir le jour où il me faudra faire la même chose pour passer inapperçu aux USA.
BC

Le fossé se creuse...

U.S. Poverty Rate Was Up Last Year

The New-York Times
Published: August 31, 2005

WASHINGTON, Aug. 30 - Even as the economy grew, incomes stagnated last year and the poverty rate rose, the Census Bureau reported Tuesday. It was the first time on record that household incomes failed to increase for five straight years.
(... etc...)

Pas besoin de commenter ça.
BC

30.8.05

Inoubliable

Et voilà, c'est passé. La fête de mes 40 piges est terminée, et je suis encore sur mon nuage, tellement c'était bien. Tout le monde me dit merci, je n'ai vu que des gens heureux et encore groggis de plaisir 4 jours après, mais c'est à moi de vous dire merci du cadeau de votre présence, participation, support, aide, cadeaux, etc.
J'ai voulu mon cadeau d'anniversaire comme ça, parce que c'était un cadeau dans les deux sens. Cadeau à vous tous, cadeau à moi. Partage, don, pur bonheur. C'était grand, et chacun d'entre nous s'en souviendra encore longtemps.
Je n'ai pas dit merci sur la scène au micros à tous mes amis musiciens, ces gens dont les 3/4 n'avaient plus joué depuis 10-15 ans, et certains jamais joué sur scène comme ça. Mais je leur ai dit merci 100 fois pendant que l'on jouait, ils le savent, ils l'ont senti. Nombre d'entre eux ne se connaissaient pas avant ce concert, et ils sont tous repartis plus riches qu'ils n'étaient venus, et la besace pleine de contacts et de souvenirs.

Je vais néanmoins vous livrer les noms de tous ceux qui en étaient, pour la postérité de l'événement :

Alain “Moujot” Gonzales, Guitar
Anne Boughezala, Accordéon
Bertrand “Damien” Chauvet, Bass, piano, lyrics
Nathalie Baqué, lyrics-choruses
Christian Seminor, Percussions (congas, cloche, guirro...)
Christophe Baqué, Bass
Dominique Puchar, Cello-Violoncelle
Eric Camilleri, Guitar, Singer
Franck Fowles, lyrics
Henri Rouillon, Drums, guitar, lyrics
Hughes Morville, lyrics
Jean-Pierre “JP” Bourorga, lyrics, Percussions (Sabar, Djembe Ka, Djerbouka...)
Khaled, Guitar
Laurent Granger, basse, Dble-basse (Contrebasse)
Loïc Chauvet, Drums
Madeleine Jeavons, lyrics-choruses
Mounir Boughezala, Drums
Pascal Dognaux, Guitar, lyrics
Sandrine Vabre Chauvet, lyrics-choruses
Cherifa Gonzales, lyrics-choruses
Stéphane Dublanche, piano, Keyboards
Thomas Hirsh, lyrics

Je vous aime,
Bertrand.

5.8.05

La politique, l’homme, et la planète Terre

Lu dans les news de Libé sur internet : “le résultat paradoxal du vote non à la Constitution, explique Pierre Mauroy, président de la fondation Jean-Jaurès, c’est que nous (le PS français) perdons de l'influence dans le mouvement social-démocrate européen”.
Cela peut paraître paradoxal à certains, personnellement, je ne suis pas étonné une seule seconde. Au lendemain du non, j’avais dis que les seuls gagnants étaient les libéraux anglo-saxons. Les socialistes qui ont voté à gauche sont complètement cocus, et la leçon du pragmatisme politique sera dure à avaler pour eux.

Aujourd’hui au PS, on voit un espèce de débat post référendaire, un débat autour du Blairisme. Curieux mélange de fascination et de répulsion. Laurent Baumel, responsable des études au PS et proche de DSK (dans Libération ce matin), «il y a une différence idéologique fondamentale entre les socialistes et les travaillistes. Au PS, même les plus réformistes n'ont pas évacué l'idée d'une confrontation entre l'économique et le social. Alors que les Anglais sont post-marxistes, ils veulent mettre le social au service de l'économie».

Bien, soit, mais cette opposition oublie une autre possibilité (que je n’appellerais pas 3ème voie, pour éviter des confusions). En effet, si on disait : ni confrontation entre social et économie (terminologie marxiste de la confrontation), ni social au service de l’économie ? Si on disait plutôt économie au service du social ? Quand je dis social, là, je vous parle de l’homme, animal social.
Car il me semblait, à moi, qu’il ne fallait jamais confondre la fin et les moyens. Est-ce que l’économie est une fin en soi, ou bien est-ce l’homme et ce qu’il fait de sa vie qui compte ?
Ma petite philosophie sur cette question est que l’homme se réalise en “produisant” des idées et des choses. Il s’avère en conséquence que l’économie est un rejeton de l’activité humaine, rejeton qui s’est initialement développé comme moyen efficace d’organisation sociale de la subsistance ou de la survie. On a d’abord organisé un système d’échange, puis de production de la nourriture. Ensuite des outils et des productions humaines participant indirectement de cette fonction, au gré de l’augmentation de la sophistication des sociétés humaines. Avec cette sophistication et complexification venaient aussi les besoins de contrôle, et de conquête. Donc des instruments de pouvoir et de domination. Avec tout ça se développenet aussi progrès technique, loisirs, et etc etc etc.
Mais ce qui est le plus important, le but du jeu, c’est l’acte humain, non ? Ce n’est pas le système qui s’est créé symbiotiquement à l’homme, au point de le parasiter de plus en plus. Le système, l’économie, c’est l’outil et les processus participants aux fonctions vitales (sans lequelles pas de survie biologique), et éventuellement à l’acte créatif qui fait de l’homme un être vivant très particulier dans ce monde. La fin, les moyens. Deux choses différentes.

C’est toujours ce qui me gène fondamentalement dans ces confrontations idéologiques et politiques : cet oubli systématique de la vraie finalité, l’homme, en tant qu’être pensant et créatif, vivant dans un éco-système (au sens éco-logique, pas éco-nomique), et la confusion qui en résulte entre la finalité et les moyens.
Voilà pourquoi je rejette la confrontation de type marxiste, mais aussi la théologie libérale qui voudrait mettre le social au service de l’économie. Les deux pervertissent également la nature humaine, et le problème, c’est que nature humaine pervertie + activité humaine et économie non raisonnée (c’est à dire une économie libérale qui s’autorégulerait toute seule, comme par enchantement), aboutissent ensemble à la destruction de notre espace vital, du fait de la puissance exhorbitante qui en résulte, dans un monde aux dimensions et aux ressources finies. Il y a urgence. Il se pourrait que dans quelques dizaines d’années, tous nos enfants s’entretuent pour quelques gouttes d’eau potable.

Cheers,
Bertrand