Le blog du CTD, par Bertrand Damien


Chers CTDistes, chers amis, bienvenue sur le blog du CTD. Humeurs, billets d'actualité, coups de coeurs et de bourre, ou simplement plaisantes conneries du 1 au 10ème degré.

Nom : Bertrand
Lieu : France

Musicien, compositeur, auteur, et Producteur de musique (label ESP Music). J'ai travaillé 20 ans dans l'industrie des télécommunications, et j'étais encore récemment Directeur d'un département de conseil en stratégie pour les opérateurs. Maintenant, musique...

11.5.07

Epilogue

Encore un peu de poésie dans ce monde de brutes.

Epilogue est... l'épilogue du livre de poésie (A Journey to My Space - Un voyage dans mon espace), que je viens juste de terminer. Il est mon premier ouvrage bilingue, tous les poèmes étant en anglais et en français. Une première édition est encours de fab aux US, pour mes lecteurs "internationaux" qui me suivent depuis plusieurs mois sur myspace.com, le livre sera disponible sur amazone.com.

Voici donc Epilogue, dans sa version française...

Dimanche 22 avril 2007

Je t’ai découverte ainsi, tu m’attendais, il me semble que c’était hier et pourtant les jours ont passé. Mes mots d’amour pour toi faisaient des petits trous dans le grand mouchoir du ciel qui, aussitôt éclos, doucement se refermaient comme des corolles de fleurs à la fin du jour. Je continue encore d’ensemencer cet azur et je me demande si un jour il en naîtra des fleurs odorantes, ou peut-être de grandes herbes sauvages, des petits buissons éphémères, ou de grands hortensias aux exubérants bleus pastels. Nulle empreinte, nulle cicatrice, seul le souvenir de ta peau, sous l’empire fécond de nos désirs lâchés dans les herbes folles, petit troupeau rieur et joueur de jolies gazelles bondissantes, avant que lions et lionnes ne rugissent. Mon écorce se fendille, tes doigts effilés pèlent et dénudent mon tronc qui se met à saigner de sa sève blanche. Mélangé à ton lait jasmin, oh ma douceur enivrante, tu en feras un baume pour nos plaies. Ta jarre simple et précieuse à mes pieds, tu laves les poussières de ma longue attente dans le vent aveugle à mes prières ; toi, souple ruisseau qui murmure à mon oreille et baigne mes bras noués de ce frisson liquide et presque douloureux. Je frémis dans l’air immobile car j’attends ton baiser, celui qui me brûle et me noie à la fois, cet impossible mélange du feu et de l’eau, que tu conjures pourtant chaque jour pour me consacrer. Ta langue prend mon sel et n’en laisse rien ; je repartirai encore en quête pour toi, de ces petits grains de folie que je cueille dans le zéphyr. Je tendrais encore le filet de ma dévotion entre mes branches les plus solides, ce feuillage tissé de mon patient labeur amoureux. Je prie lorsque vient chaque nuit pour que le vent de l’aube ne m’abandonne pas ; qu’un jour de plus je puisse te nourrir, et qu’un autre encore, et encore. Peut-être verras-tu alors mon automne, et mes feuilles tomber, et tu sauras que je t’aurais aimé, jusqu’à la fin.




Ha, au fait, j'ai réactivé les commentaires sur ce blog... N'hésitez pas.

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4.4.07

Robe de printemps

Petit poème de printemps, pour célébrer le passage de l'hiver...

Robe de printemps

Le ciel lavait de vieux haillons
Gris et fripés, ondulant doucement
Dans un courant morne et nonchalant
Et l’on pouvait craindre, à ce moment
Qu’une eau sale s’en déverse sur les toits
Les chemins et les têtes d’infortunés passants

Mais voilà qu’un soleil rose
Se mêle de la lessive céleste
Des doigts rouge et or plongent
Dans le bain de draps tourmentés
Ils pressent et ils essorent,
Un tourbillon d’eau emporte les derniers gris

Au cri des mouettes, je lève les yeux
Pour découvrir les drapés cotonneux
Des étoffes de soie blanche et rose
Des robes de satin lavande et bleue
Qui dansent dans la lumière éclose
Le ciel a ouvert son échoppe de printemps

Et déroulé jusqu’à moi son escalier
Baigné d’odeurs marines et florales
Bordé de pistils carmin et de pétales
Des tiges vigoureuses dans l’air opiacé
J’irais là-haut avec tous mes deniers
Les économies d’un long hiver

Pour te choisir, ma mie, une robe de danse
À porter chaque jour, jusqu’à l’été…

© Bertrand Damien 2007

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8.3.07

Femmes

Pour la journée internationale de la femme, voici donc quelques mots écrits pour la circonstance...

Femmes,
Aux trésor innombrables,

Nous voulons lire, avidement,
Dans vos parchemins secrets
Où sont écrits nos lendemains
Nos espoirs et nos errances
D’une encre aux indéfinissables couleurs
Qui dessinent des labyrinthes pour nos âmes
Et tissent des fils de soie pour nos corps

Femmes,
Regardez-nous, pauvres aventuriers,

Feux follets sur des gemmes froides
Ballottés dans votre souffle humide
Chandelles dans vos doigts effilés
Vous nous interpellez sans cesse
Quand nous croyons comprendre
Le seul discours de votre chair si douce
Sous nos caresses passionnées

Femmes,
Riez de notre folle vanité,

Erudits nous nous voyons, si brillants
Pour écrire le grand livre ésotérique
Ou décrypter de merveilleuses énigmes
Nous les hommes, pauvres alchimistes
Fourvoyés dans nos croyances médiévales
Trompés par nos instincts, nos souvenirs
Et toutes nos postures convenues

Femmes,
Aimez notre candeur cachée,

Derrière les rideaux sombres
De nos angoisses et de nos bravades
Incertains sous les draps froissés
De nos nuits sans sommeil
Nous ne voulons rien d’autre
Que vous accueillir dans notre refuge
Et nous apaiser dans votre amour.

© Bertrand Damien 2007

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17.11.06

Papillon de nuit

Mon humeur du jour...

Papillon de Nuit
Il est de ce matin là
Des soupirs et de l'âcreté mon humeur
A regarder s'éveiller le bain des couleurs du jour
Tandis que les transparences, elles aussi
Prétendent à la lumière, mais de celle qui fait la nuit

Mon papillon de gris son oeil est là
Qui papillon me juge que ce n'est pas mon heure
Qui papillon de son pouvoir s'éteint et se tait
Et je le regrette, mon heure n'est pas loin
Qui papillon déjà te transperce de son aiguille

Que dis-je papillon, de quelle heure est l'aiguille ?!
C'est erreur, de celles des minutes vient le cycle déjà
Qui papillon demain s'éveillera
Mais il est de cette nouvelle nuit là
Tristesse, un goût de déjà vu...

22 Avril 1986, publié dans L'Ecrouloir.
© Bertrand Damien

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27.10.06

Amateurs de nouvelles et poésies...

Il reste encore quelques exemplaires de l'Ecrouloir, mon recueil de nouvelles et poésies paru en 2002.

Les amateurs peuvent se le procurer à cette adresse (paiement sécurisé Paypal et Cartes Bancaires):

L'Ecrouloir

Oscillation verbale entre fantastique et surréalisme qui tente de donner pleine mesure de la "beauté confuse des ténèbres"... De courtes nouvelles - un homme veut se débarrasser d'une punaise pour son malheur, un pianiste fait un long cauchemar fatal - sont entrecoupées de poèmes parfois sulfureux, évoquant les mythes et une descente aux enfers narcotiques...
(Note de l'Editeur)

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